Notre territoire de santé
Délimitation géographique du projet
Situé à l’est du département de l’Aude, le territoire de la CPTS correspond aux délimitations de la communauté d’Agglomération du Grand Narbonne et couvre 38 communes :
ARGELIERS ; ARMISSAN ; BAGES ; BIZANET ; BIZE MINERVOIS ; CANET ; COURSAN ; CUXAC D’AUDE ; FLEURY; GINESTAS ; GRUISSAN ; LA PALME ; LEUCATE ; MAILHAC ; MARCORIGNAN ; MIREPEISSET ; MONTREDON LES CORBIERES ; MOUSSAN ; NARBONNE ; NEVIAN ; ORNAISONS ; PORT LA NOUVELLE ; OUVEILLAN ; PEYRIAC DE MER ; PORTEL DES CORBIERES ; POUZOLS MINERVOIS ; RAISSAC D’AUDE ; ROQUEFORT DES CORBIERES ; SAINT ANDRE DE ROQUELONGUE ; SAINT MARCEL SUR AUDE ; SAINT NAZAIRE D’AUDE ; SAINTE VALIERE ; SALLELES D’AUDE ; SALLES D’AUDE ; SIGEAN ; VENTENAC EN MINERVOIS ; VILLEDAIGNE ; VINASSAN.
Soit une population de 132 361 habitants (CPTS de taille 3).

Statistiques de santé de notre territoire
Les enjeux et les premières problématiques identifiées
Le territoire de la CPTS du Grand Narbonne est le bassin de vie déjà couvert par la Permanence des soins ambulatoires assurée par l’association PULMAN[1]. Le territoire d’intervention s’étend de Bize-Minervois, jusqu’au long du littoral de Fleury à Leucate. Il jouxte les territoires des CPTS de l’Alaric et de l’Agly Pyrénées Corbières Méditerranée.
Il est constitué de 38 Communes et compte 132 361 habitants. Il couvre pratiquement toutes les communes de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne, excepté les communes de Caves et Trilles et ajoute les communes de Canet d’Aude d’Ornaison et Saint André de Roquelongue.
C’est un territoire dynamique et très attractif comme le montre une forte croissance démographique due exclusivement à un apport migratoire bien supérieur à celui de l’Occitanie.
La structure par âge de la population montre une forte représentation des séniors. Le solde naturel est négatif, Il y a plus de décès que de naissance. Aujourd’hui 1 habitant sur 3 a plus de 60 ans, et 1 sur 10 a plus de 80 ans.
C’est un territoire avec un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale (20 %, alors qu’il est de 15 % en France). Sur le territoire, 1 habitant sur 6 (de 17 ans et +) est couvert par la complémentaire santé solidaire. Par ailleurs, les indicateurs de fragilité sociale montrent que près d’un enfant sur 4 (18,3 %) vit dans une famille sans actif et que parmi les moins de 65 ans, 1 personne sur 4 vit avec de bas revenus. Les familles monoparentales représentent 17,9 % des familles sur le territoire.
La rupture dans le parcours pluriprofessionnel coordonné de soins
Avec les départs à la retraite des professionnels de santé non remplacés et la fermeture de cabinets médicaux, les patients qui n’arrivent pas à joindre un médecin vont en services d’accueil d’urgences et à la Maison Médicale de Garde. La file d’attente devant la MMG dès l’ouverture est certainement le meilleur reflet du volume de ces soins non pris en charge en journée.
Le constat est plurifactoriel :
- Démographie médicale sous dense en médecins généralistes mais également en médecins spécialistes (vieillissement médecins, fermeture de cabinet, pas d’installation).
- Une profession qui n’est pas attractive compte tenu des conditions d’exercice sur notre territoire (isolement des cabinets de villages, pas de remplaçants pour congés maladie/grossesse…).
- Sans praticien traitant, il existe une rupture dans le parcours pluriprofessionnel coordonné de soins des patients, dans le travail de maintien de continuité de soins, dans l’accès aux soins de spécialité.
- La ruralité ou semi-ruralité expose également les professionnels de santé à l’exercice isolé. Les difficultés à s’organiser en équipes de soins primaires sont plus grandes dans des zones médicales et paramédicales sous denses.
- Les cabinets de villages ferment. Les patients s’orientent vers les médecins de ville, entraînant des inégalités d’accès aux soins, de grandes difficultés de prise en charge par le praticien du fait de la distance à parcourir pour atteindre leurs patients.
- La gestion de la population touristique qui ne nécessite pas forcément une consultation aux urgences mais qui ne peuvent être pris en charge par des cabinets médicaux saturés ou qui ne se donnent pas la peine de chercher un cabinet de proximité.
- Une difficulté croissante à l’accès aux examens d’imagerie médicale distance à parcourir jusqu’à l’établissement de soins, délais de RDV, démographie des radiologues.
- La communication entre professionnels autour d’un même patient.
Autant de facteurs qui conduisent à un retard de prise en charge et de consultation dans des délais raisonnables pour ne pas mettre en danger le pronostic vital des patients.